La musique mécanique fait ses premiers pas vers le Xe siècle. Les cloches, bientôt suivies des carillons, rythment le temps au Moyen Âge. Chaque événement a sa propre mélodie, comme le lugubre tocsin. Un cylindre garni de taquets actionne des leviers qui frappent les cloches au moment opportun. L’idée est brillante et la musique mécanique s’emballe ; les cylindres picotés engendrent d’autres mouvements et de nouvelles sonorités. Les soupapes des orgues s’ouvrent ou se ferment, les cordes et les lames vibrent ou restent muettes. C’est le temps des pendules avec jeu de timbres, de flûtes et d’orgues. Au XVIIIe siècle, les horlogers, fiers de leurs trouvailles mécaniques, expriment la perfection de leur art à travers ces pendules squelettes, véritables chefs-d’œuvre musicaux. Les cylindres comportent souvent huit airs notés côte à côte, composés par de célèbres musiciens comme Bach, Mozart ou Haendel.