Costume goyesque évêque et noir de Juan Bautista - chaquetilla

Costume réalisé par la Sastrería Fermín à Madrid, porté par le Maestro Juan Bautista le 10 septembre 2011 lors de la corrida goyesque dans les Arènes d'Arles avec Morante de la Puebla et El Juli, face à des toros de l'élevage de Zalduendo.
Chaquetilla (veste courte).

En 1954, la Real Maestranza de Caballería de Ronda rend hommage à Pedro Romero, torero célèbre et enfant du pays, en choisissant de célébrer le bi centenaire de sa naissance. Les fêtes de Pedro Romero, qui se tiennent en septembre, propose pour la première fois une corrida dite « goyesque » le 16 septembre 1954.

Cette corrida goyesque est, dans son déroulement, en tous points conformes aux règles et critères contemporains : son originalité tient au paseo qui se déroule en costumes de l’époque de Goya (contemporain de Pedro Romero) en hommage au peintre, et aux spectateurs sur les gradins eux aussi costumés selon la mode du XVIII° siècle.

En 1999, la direction des Arènes est confiée à Luc et Marc Jalabert. C’est à leur initiative que se met en place en 2004, dans les Arènes d’Arles, la première goyesque devenue depuis cette date le grand évènement de la Feria du Riz et de la saison taurine française, car unique en son genre dans l’hexagone.

Si la goyesque d’Arles reprend le principe de celle de Ronda, avec la particularité du costume des toreros identifiable à sa sobriété, pas de paillettes, très peu de broderies, elle innove en combinant décor (principalement de la piste) et musique (opéra et musique classique) qui en font toute sa richesse et son originalité.
En effet, pour imaginer le cadre éphémère dans lequel se déroule la corrida, l’empresa fait appel dès 2005 à différents créateurs dont le tout premier invité fut Christian Lacroix. A sa suite, les peintres Jean-Paul Chambas, Jean-Pierre Formica, Ena Swansea, Claude Viallat, Loren, ainsi que Marie Hugo, Hervé Di Rosa, Domingo Zapata, le photographe Lucien Clergue, l’architecte Rudy Ricciotti ou encore le torero Luis Francisco Esplá ont imaginé un décor qui loin d’être figé, était appelé à disparaître sous la muleta des toreros et le galop des toros.