Costumes de farandoleuses, vues de dos

En novembre 1938, Georges Henri Rivière, conservateur du musée national des Arts et Traditions populaires, accompagné de son équipe scientifique d’alors (Marcel Maget, Guy Pison, André Varagnac), conduit une mission de prospection dans le pays d’Arles. Son but est d’organiser la section française qui sera dédiée au tourisme et au régionalisme à l’Exposition internationale de New-York en 1939. Cette exposition devait préparer la création d’un musée de la farandole, danse traditionnelle de Provence, à Barbentane. Les enquêteurs se donnent pour objectif de retracer à la fois l’évolution économique et les traditions bien vivantes d’un village français. La mission ethnographique se propose de sélectionner des objets du terroir représentatifs, d’étudier le contexte dans lequel ils sont utilisés, les techniques qu’ils mettent en œuvre, les hommes et le milieu qui les ont produits.
C’est à Marcel Maget qu’est confiée la tâche d’étudier les figures de la farandole et le costume arlésien, illustrés par ce cliché. L’ethnologue fait ici poser les danseuses de farandole de dos afin de pouvoir apprécier pleinement la variété de jupes, mantilles et coiffes qu’elles présentent.
Lors de cette brève mission, la place donnée au dessin et à la photographie dans l’enquête ethnographique est affirmée et précisée en même temps que se met en place une méthode d’enquête qui a été éprouvée et perfectionnée au cours des nombreuses missions du musée sur le terrain dans les années qui ont suivi.