Cuirasse d'officier de carabiniers Vue de face

Durant le Premier Empire, les deux régiments de carabiniers participent, dans le cadre de la « réserve de cavalerie », à toutes les campagnes, à l'exception de l'Espagne. À Austerlitz, en 1805, en trois charges successives, ils enfoncent les lignes russes et décident du succès de cette journée. Durant dix années, ils s'illustrent surtout en Russie, en 1812, puis à Leipzig et à Waterloo, où leurs pertes sont immenses. Restés fidèles à l'Empereur jusqu'au dernier moment, les régiments combattent l'envahisseur, après Waterloo, jusqu'à l'armistice du 4 juillet 1815.
Les deux régiments de carabiniers ayant subi de fortes pertes pendant la campagne de 1809, l'Empereur décide de mieux protéger ces cavaliers d'élite en les cuirassant. Le bonnet à poil est également remplacé par un casque.
Par le décret du 24 décembre 1809, les deux régiments de carabiniers reçoivent la cuirasse. Elle est en fer battu de même forme que celle des cuirassiers, mais recouverte d'une feuille de cuivre. Seul le col du plastron a une gouttière. Sur le pourtour est argentée une bande de 2,5 centimètres garnie de clous en laiton. Le plastron et la dossière sont assemblés aux épaules par les épaulières et au bas par la ceinture. L'épaulière de cuir est enveloppée de basane bleu et bordée d'un galon argenté. Elle est maintenue à la dossière par deux rivets, en dessous d'une tête de lion rapporté. L'épaulière est recouverte de trois chaînettes et se termine par une agrafe et un tirant. Ils servent à fixer l'épaulière au plastron. Sur le dessus de cette agrafe est rapportée une tête de lion. Le dessous est gravé de motifs décoratifs, lauriers, chênes et palmette. Au centre du plastron est rapporté un soleil en métal argenté avec en son milieu une étoile à cinq branches de laiton. La ceinture de cuir est recouverte de textile bleu, brodé de trois rayures de fils de métal argenté. La fraise est en drap bleu bordé d'un double galonnage d'argent.