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Documentos do Arquivo Pessoal de Gilberto Gil

Instituto Gilberto Gil

Instituto Gilberto Gil
Brasil

  • Título: Documentos do Arquivo Pessoal de Gilberto Gil
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    et de les réunir sur des actions qui de- vaient absolument être accomplies. Il était profondément pacifique. Il avait une démarche non violente. Ma nature était différente: il était impossible que quelqu'un me gifle sans que je lui rende le coup. Je ne pouvais participer aux manifestations, mais je faisais des concerts et collectais des fonds. - Selon vous, existe-t-il maintenant un leader noir de pareille envergure aux Etats-Unis - Non, je ne crois pas. Je ne veux pas laisser penser qu'il n'y a pas d'au- tres grands leaders noirs. Il en existe, mais pas de sa dimension. Je suis sûr que vous connaissez Jessie Jackson, un homme fantastique et un grand ami à moi, un véritable ami, je veux dire. Mais je ne suis pas sûr qu'il aurait pu faire ce que le Dr King a réalisé. Martin Luther King a été l'homme qu'il fallait, et au bon moment - En Afrique, il y a Nelson Mandela, - Oui, c'est tout à fait juste. Je ne l'ai pas cité car nous parlions des Etats- Unis. - Je suis un musicien. Telle est ma conscience : j'ai la chance de pouvoir jouer pratiquement n'importe quelle forme musicale - et des choses très différentes -, en particulier la musique classique. Je l'ai étudiée à l'école : Bee- thoven, Chopin, Rachmaninov, Sibe- lius... Mais j'aime le jazz car on est libre, on peut y mettre tout de soi-même et faire tout ce qu'on désire. Je veux être libre, totalement. Chanter quand ça me plait . J'apprécie tous les genres et sou- haite y participer. C'est pourquoi j'ai eu envie d'être accompagné par un grand orchestre classique. Je refuse d'être en- fermé dans un style. LA CULTURE De notre envoyée spéciale humaine et son E festival d'Antibes Juan-les-Pins est sympathique par sa dimension et son cadre naturel. La pinede, bien que contenant jusqu'à sept mille spectateurs, nous repose des lieux géants et surpeuplés auxquels nous convient d'autres organisateurs. Ici, la scène est disposée en bordure de la plage. Cette année, des gradins ont été aménagés permettant une écoute plus confortable et une interview rapide mais décontractée. (Photo Jean-Philippe Arles.) - Vous ne voulez pas d'étiquette... - (Il claque dans ses mains.) Voila! c'est le mot clé : pas d'étiquette. - En concert, fobserve vos pieds : ils ont un sens tres poussé du rythme... - (En riant) : vous signifiez que je tiens le tempo! - Tout à fait. Vous êtes-vous intéressé aux nythmes africains ? - Je ne sais pas ce qui m'a in- fluencé. Mais quelque chose en moi fait que, si la musique est bonne, je suis littéralement saisi, même quand je ne me sens pas très bien. Je suis un être humain et, comme tout le monde, il m'arrive de n'être pas en forme certains soirs. Mais, une fois que je me mets à jouer et que le public me communique cette sorte d'émotion, alors là, je sens une vibration en moi. J'ignore d'où ça vient et si cela a à voir avec mes racines africaines : il y a sûrement un peu de ca. et aussi plein d'autres influences. tion d'un partenaire privé, le groupe SARI-SEERI (bâtiment, conception et aménagement) qui s'est engagé à soute- nir son action durant trois ans. Beaucoup de spectateurs, venus écou- ter Bernard Lavilliers au départ, ont été enthousiasmes par les invités sud- africains : le groupe mixte Savuka et le Les records de fréquentation ont été chaur zoulou Ladysmith Black Mam. gagnés par Ray Charles, Kid Creole and bazo. C'est sous le signe de cette soirée anti-apartheid que s'est ouvert symboli- the Coconuts et Sonny Rollins, dont les prestations ont été magnifiques. Wayne quement le festival, le 16. Il s'est conclu le 25 par une nuit dixieland, dédiée à Shorter, joignant à ses compositions so Jean-Christophe Averty. phistiquées le lyrisme acidulé de son Dignement soutenues par un quintet, saxophone, a ouvert d'inouis horizons. Le 22, à cause de la pluie, il a fallu se les forces vives du groupe Manhattan Transfer sont deux femmes, Cheryl Ben- On vous donne un tuyau pour l'an replier au palais des congrés, ou Uzeb n'a pu se produire pour des raisons tyne et Janis Siegel, et deux hommes, prochain : abandonnez les sièges du Alan Paul et le fondateur Tim Hauser : techniques i sept cents auditeurs ont fi- parterre et prenez place dans les pre- dèlement suivi Chick Corea et Didier quatre Blancs américains qui, de leurs miers rangs des gradins, c'est là qu'on y voix expertes, déclinent des styles tres Lockwood et se sont régalés. entend le mieux. Si vous grimpez un divers et donnent un bain de jouvence peu plus haut, vous avez vue sur la mer, Sur l'équilibre général de la program- aux classiques du jazz On a eu un vif c'est agréable. A l'instigation de Verbes mation - d'excellente qualité re- plaisir à écouter Gloria. d'Etats, un groupe de jeunes créateurs nouvelons le souhait qu'à l'avenir figure Leur succes, Birdland », écrit par épris de métissages, les palissades entou- à l'affiche plus de nouveauté et davan- Joe Zawinul, a chauffe le public. Leur rant la pinede ont été prises d'assaut partage de notre fine fleur hexagonale qui, répertoire puise notamment parmi les des peintres et transformées en une mu- aux côtés des frères jazzy d'outre- compositions de Count Basie, Thad raille chamarbe du jazz. Atlantique, composerait un beau bou- Jones et Clifford Brown. Depuis une de quet : on suggère Martial Solal, Barney cennie, ils empilent les grands prix dis- Wilen, le groupe de Louis Sclaviscographiques. « Vocalese », leur demier Sixun, Jazz d'Echappement, Fa- album en studio, est remarquable. Le cett"Vega, pour n'en citer que quelques- show, d'un professionnalisme irrépro- , chable, n'est jamais assommant. C'est Sous l'égide de Norbert Gamsohn et produite par la Maison du tourisme, cette vingt-huitième édition de Jazz à Juan >>, qui a rassemblé cinquante mille spectateurs, a bénéficié de la participa- uns. Yeah! Ma maman était une femme exceptionnelle. Je sais que tout enfant trouve que sa mère n'est pas comme les autres. Mais quand je me souviens de notre passé, vraiment, je pense qu'elle était admirable. Nous ha- bitions dans une petite ville, et elle ne pouvait consulter aucun pédiatre ou psychologue. Elle n'était pas, comme on dit instruite : elle n'était jamais allée à l'université. Mais elle avait énor- mément de bon sens. Le bon sens popu- laire. Elle m'a tout enseigné de la vie. Grâce à elle, j'ai réussi. Elle savait ce dont j'avais besoin, vu ma situation. Elle savait ce qui était essentiel pour un en- fant en train de devenir aveugle. Elle m'a appris à être indépendant. - Dans votre livre (2) vous avez écrit : « Quand je dis que nous étions pauvres, je veux dire Pawwe are un grand P. Même comparés aux autres Noirs de Greensville, nous étions tout au bas de l'échelle, sur le dernier barrean. Rien au-dessous de nous que la terre. » La pauvreté vous a-t-elle donné une plus grande conscience des problemes so- ciaux - Difficile à dire car, comme je n'ai pas grandi dans une famille riche, je ne peux comparer et savoir si la pauvreté a développé ceci ou cela en moi. Ce qui est sûr, c'est qu'elle m'a énormément en seigné. J'en ai appris un sacré morceau (il éclate de rire) ! Je sais comment sur vivre sans rien, voyez-vous. Et si je suis capable de survivre sans rien, alors je peux assurément vivre avec un tout petit peu ! Festival d'Antibes Juan-les-Pins D'INOUIS HORIZONS Propos recueillis et traduits par Fara C. (1) Développant son expérience symphoni que, Ray Charles, en février 1986, collaborera avec des orchestres symphoniques allemands, français et anglais. (2) Le Blues dans la peau , par Ray Charles, traduit par Anne-Marie Garnier (Presses de la Renaissance) 8 FESTIVAL DE JAZZ DE PARIS. Ste- phane Grappelli ouvrira les cérémo- nies le 31 octobre, fetant ses quatre vingts ans, avec cinq de ses plus brillants successeurs, Jean-Luc Ponty, Dominique Pifarely, Didier Lockwood, Pierre Blanchard et Hervé Cavelier. Jusqu'au 8 novem bre, Tania Maria, Arturo Sandoval, grand retour de Jean-Luc Ponty au Zenith, Ornette Coleman avec Don Cherry : les Leaders, Paul Bley, Jean-Charles Capon et Christian Es coudé invitant Ron Carter: Daniel Humair-Al Stars, Geri Allen, Barney Wilen, Caraibe Jazz Ensemble, Eddy Louiss Multicolor Feeling Orchestra, Yochk'o Seffer et Siegfried Kessler : Albert Mangelsdorff, Martial Solal, la Jeune Philharmonie franco- allemande et l'Orchestre de jazz franco-allemand. On en reparlera. SYLVAIN BEMBA, journaliste et mu- sicologue congolais, présente sa piece Qu'est devenu gnoumba, le chasseur ? », une sorte d'enquête tri- bale, mise en scène par Pascal N'Zonzi. Jusqu'au 8 aout au théâtre Tristan-Bernard, dans le cadre du premier festival de théâtre africain de Paris. Tél. : 42-93-65-36. MICHAEL BRECKER, ce saxopho- niste dont le talent est sans cesse sollicité pour les séances de studio, se produit jusqu'au 3 août au New Morning. Outre les Brecker Bro- thers, formé avec son frère trompet tiste, il a codirigé Steps Ahead, groupe phare dont les recherches so- nores, au synthétiseur notamment, demeurent de solides références. Le saxophoniste revient à la musique acoustique et à un idiome plus jazzy. en remarquable compagnie : il a in- vité Mike Stem, ancien guitariste de Miles Davis. Du 4 au 10 août, la trompette émouvante de Chet Baker. Tél. : 45-23-51-41. WA STAGE GRATUIT EN GRAND ORCHES- TRE proposé par l'Orchestre national de jazz, sous la direction de François Jeanneau, du 7 au 25 septembre, au théâtre Jean-Vilar à Suresnes. Ins- criptions: AFDAS, 20, rue Fortuny, 75017 Paris. Tél. : 42-27-95-93. JAZZ IN MARCIAC (Gers), nuit de gospels le 11 : Guy Lafitte Quintet le 12; Lionel Hampton Big Band le 13; Art Blakey Jazz Messengers le 14: soirée traditionnelle le 15: Benny Waters, Claude Luter... : Marciac New Odeans Jazz Fanfare le 16. Tél. : (16) 62-09-38-03, 62-09-33-33. parsemé d'humour et ça swingne énor- mément. Les spectateurs ont fait une ovation à Manhattan Transfer : le tam- bourinement des pieds sur les planches a résonné dans la pinede. Passant après ces acrobates de la vo- calise, le vétéran Cab Calloway n'a pas réussi à les égaler. Il aurait mieux valu qu'il se produise en première partie. Sa performance est apparue un peu defrai- chie, quoique de bonne tenue. Sa fille Chris le relayait, ainsi que deux excel- lents danseurs noirs, les Williams Bro- thers. Le lendemain, deux monstres sacrés, Ray Charles et Sarah Vaughan, perpé- tuaient l'hommage au jazz vocal. Sarah Vaughan, grande dame aux formes épa- nouies, drapée de voiles orange et rose, évolue sur scène avec une force tran- quille. Diva et divine comédienne, elle aurait pu nous dispenser de quelques caprices agaçants (à l'encontre des pho- tographes et de l'ingénieur du son) qui cassent la progression du spectacle. Son chant nous a néanmoins captivés, au fil d'infinies variations tonales et de su- perbes jaillissements F. C. L'HUMANITÉ/MERCREDI 29 JUILLET 1987-21 A CREST (DROME), Jean-Pierre Lla- bador le 4 août ; Ray Lema le 5, films de jazz le 6: Dee Dee Bridge- water le 7: Touré Kunda le 8. Tel.: (16) 75-25-09-07. A DOUARNENEZ du 8 au 10, avec, entre autres, six groupes régionaux ; Claude Nougaro, Pierre Michelot, Lassus, Maurice Vander, Eric Luther et Cyril Jazz Band le 9Eric Lelann Quartet, Big Band Sellin et projec- tion du film Autour de minuit, le 10. Tel.: (16) 98-92-15-44.
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