sur la signature de la
2 I CHRONIQUES
Libres propos
Qu'en ces temps
d'incertitude
C'était en juin ou juillet 1998 mes ajoute à la féerie des
Je découvrais tout juste l'am lieux. Ce qui fera dire à Elsa,
pleur du travail que nous ma petite fille de 10 ans: -Dis
avions à faire au Conseil" papi, qu'est-ce que ça doit être
Régional ou, quatre mois en étel. Eh oui ma petite,
auparavant, les élus de la liste qu'est-ce que ça doit être!
de Paul Verges associés à ceux Pour notre hiver austral de ce
qui étaient avec Camille Sucre 14 juillet, c'est superbe. L'hôtel
avaient eu la charge de l'exé affiche un honnête taux de
cutif. Venu avec Paul pour remplissage et le parking bien
m'occuper du Sport, J'avais occupé confirme le renseigne
également hérité de la prési- ment recueilli auprès des
cence de la C.D.E, la Commis hôtesses d'accueil. Pourtant,
sion du développement éco- on n'a pas l'impression d'être
nomique. Et c'est à ce titre les uns sur les autres. On le
qu'un samedi, à la demande sent, la clientèle est "locale
d'Élie Hoarau, j'avais rencon- La crise déclenchée par le chi-
tré Daniel Prugnières qui sol- kungunya a diminué sensible
licitait notre institution. Il la ment la fréquentation de nos
sollicitait pour l'aider à réali- hôtels. C'est le cas ici aussi
ser à Pierrefonds le Parc Exo Samedi, de retour du volcan,
tica" qui se voulait être le j'ai discuté avec les "nou-
sanctuaire des belles plantes veaux" patrons d'un superbe
rares récupérées de partout restaurant de la Plaine des
et en faire un lieu de rendez- Cafres, "Le Relais Commer-
vous pour population en son". Ces derniers me le
quête de curiosités et d'exo- confirmeront: la clientele
tismes de toutes les sortes. Et actuellement est très majori-
aussi pour être le signal fortfairement d'ic. Y aurait-il une
de l'entrée dans un Sud forme de solidarité qui s'ex-
auquel déjà il croyait fort... prime, qu'elle soit volontariste
Je crois pouvoir dire que le ou circonstancielle? C'est en
Conseil Régional accompagna tout cas apprécié... tout
au-delà de ce qu'avait espéré autant que j'apprécie l'excel
l'ancien enseignant reconverti lente cuisine que nous pré-
en créateur d'espace magique pare Adenor Jean-Luc, le mal
où, sur plus de 5 hectares, tre de fourneaux de la maison.
5.000 variétés d'agaves, d'or Et quand je dis "excellent",
chidées, de cactées, de pal- croyez bien que je dis vrai.
miers ou d'aloes cotoient une J'ai choisi aujourd'hui de vous
fabuleuse grotte de pierres causer de cette escapade
précieuses, le tout irrigué par dans ce qu'on appelle le Sud
un astucieux cheminement Sauvage mais que l'on pour-
qui vous donne le sentiment rait qualifier de "Grandiose
d'être dans un ailleurs fait de tellement tout vous porte au
mille émerveillements. dépaysement, parce qu'il
Ce (long) week-end de fête m'apparait que l'espoir que
nationale, je suis revenu à nos compatriotes de la bas,
"Exotica". Le Parc s'est enri- moins d'une heure de
chi d'une bonne quinzaine de Saint-Denis, ont entretenu
superbes bungalows, Solt qua dans une belle conviction
rante et une chambres d'ex- mérite qu'en ces temps d'in
cellente tenue qui se noient certitude, nous leur adres-
dans un fond de végétation sions une petite tape d'encou
luxuriante dans laquelle le ragement. Pour que mille
vent vient enfanter les mélo- autres gestes d'un même
dies les plus enivrantes pour encouragement apportent cet
bercer l'hôte d'un soir. Un elan nouveau dont ils ont tant
plan d'eau habile dans ses for besoin.
Raymond Laurel
Note de la Rédaction
Nous tenons à informer et rassurer nos lecteurs. Il n'existe
aucun lien de forme ou de contenu entre le journal "Temoigna
ges" et un livre qui vient de paraître sous le titre "Témoignage
dont l'auteur serait Nicolas Sarkozy. Nous nous excusons par
avance pour toutes les confusions qui pourraient surgir dans l'es-
prit de lecteurs non avertis.
Édito
Des peuples
frères
Ce soir, les nombreux
Réunionnais qui aiment
Gilberto Gil se retrouve
ront au Port pour appré
cier l'unique concert
donné par l'artiste brési-
lien à La Réunion. Tous
les spécialistes de la
"world music scent que
cette rencontre entre le
public réunionnais et ce
grand compositeurinter
prête sera un moment
très fort d'émotion et de
plaisir
Mais il ne fait aucun
doute que la signification
et la portée de la visite de
Gilberto Gil dans notre ile
dépassent de très loin cel
les d'un beau spectacle.
Car au-delà des distances
géographiques et des dif
férences entre le Brésil et
La Réunion, des liens très
étroits unissent nos pays.
Le grand poéte réunion-
nais Alain Lorraine disait
souvent avec fierté que
La Réunion est un petit
Brésil, en expliquant que
ce furent deux colonies de
peuplement, marquées
par l'esclavage, la mono
culture et le métissage. Le
tout donnant naissance
à des peuples et des cul
tures créoles,
Ces "parentés", on les
retrouve par exemple
dans des instruments
communs comme le
bobre et le birinbao, ou
dans des expressions cul
Lurelles très proches
comme le moringue et la
capoeira. Et l'on repense
à la venue d'une troupe
de capoeiristes dans les
années 80 à l'initiative de
Laurent Vergés, qui
contribua ainsi à la
renaissance du meringue
dans notre ile.
Et comment oublier la
visite de George Amado
avec Zella Gattal en 1991?
A cette occasion, le grand
écrivain brésilien posa la
première pierre de la
médiathèque Renoile Bon
lard au Port.
En Gilberto Gil, nous
saluons done également
le représentant de ce peu
ple frère et le ministre de
la Culture autrefois vlc-
time de la répression par
la dictature. Vice l'amitié
brésilo-réunionnaise!
LB.
La convention canne:
mieux que rien et beaucoup d'espoir
La CGPER croit en l'avenir
même pour les signataires. Mais
pour Jean-Yves Minatchy, malgré
Au cours d'une conférence de presse
hier matin sur la plate-forme de Beaufonds, ces soubresauts la canne reste la
la CGPER a tenu une réunion d'information
avec les planteurs au sujet de la convention
canne.
.
culture de l'avenir-Quand on dit
que la canne n'a plus l'avenir.
Cest l'avis d'un simple quidam.
Tout dépend de ce que les respon
sables proposeront
ier, à l'occasion d'une
réunion d'information
des planteurs, la
CGPER est revenue
• TÉMOIGNAGES DU LUNDI 17 JUILLET 2006
convention canne.
Il aura fallu onze réunions de
négociations avant que la
convention canne 2006-2014 ne
soit signée et ouvre la campagne
sucrière. Une clause de révision
de la convention est prévue à mi-
chernin, en 2011 pour prendre en
compte l'evolution des coûts
production et l'évolution du mar-
ché du sucre.
Plusieurs points positifs
La CGPER a eu l'assurance que
la compensation intégrale sera
appliquée et que le mode de
palement de la canne reste
Inchangé. Sur neuf propositions
formulées, la CGPER a obtenu
de l'État une revalorisation de
10% de l'aide au transport, une
revalorisation de l'indemnité
compensatoire des obstacles
naturels, la création d'une aide
a l'entretien, l'augmentation de
l'aide à la replantation, la créa-
tion d'un guichet unique de ges-
tion pour une simplification des
mesures administratives. La
CGPER a également obtenu que
l'acompte sur l'aide à la produc-
tion soit versé à la surface au
plus tard le premier octobre.
Discussions difficiles
Jean-Yves Minatchy note que les
discussions avec les usiniers ont
élé dures, parfois à la limite de la
rupture dans la mesure où ces der
niers refusaient de faire un elfort
significatii uisu-vis des planteurs.
Seule la détermination du syndi-
cat a permis d'arracher une
prime pour la bagasse et la
mélasse ainsi qu'une prime pour
les planteurs dans les zones dif-
ficiles et une avance de trésore
rie pour la replantation.
La CGPER reprend point par
point sur chacune des attaques
lancées par la Chambre d'Agricul-
ture, la FDSEA, le CDJA, I'UFA et
I'UDPC qui estiment cette conven-
tion mauvaise. C'est avec ironie
que la CGPER souhaite qu'ils all-
lent jusqu'au bout de leur posi-
tion en refusant les différentes
augmentations obtenues.
Accusé d'avoir vendu les plan-
teurs, la CGPER questionne
l'attitude des non signataires
et précise que pour sa part, elle
scontinuera de défendre l'inte
rer des planteurs de la Réunion
de manière responsable er déter
minée. La convention canne ne
sera jamais satisfaisante à 100%
DÉcrits et cris du lundi-
Sucre et éthanol
Le responsable syndical ne man-
que pas de rappeler que de tou
tes les filières agricoles, la carne
reste le premier produit exporte,
Et il insiste sur sa multi-fonction
nalité c'est la seule filière qui
résiste à toute sorte d'intempéries
er elle participe à donner aux pary
sages réunionnais leur caractère
Le président de la CGPER pour
suit en affirmant qu'il y aura fou
jours de la place pour les petits
planteurs, du moins tant que la
CGPER serula. Si le petit planteur
venait à disparaitre, que devien
drauril? Que feraikil? La société réir
nionnaise est elle prête à payer le
prix de cette perte d'activid? Pour
l'heure il gagne sa vie, il survit.
Mais peut-on citer w secteur éco-
nomique qui ne soit pas fragile?
Et de conclure en ouvrant des
perspectives -la canne reste la
base. Nyawa encore des secousses
après 2014. A nous de nous y pre
parer. L'éthanol peur devenir un
plus pour le planifeur, il ne faut pas
ignorer cette solution. Le sucre roux
est celui qui est le mieux vendu au
monde, il ne faut pas l'abandonner
non plus les deux ensembles per
cent fonctionner
Une chronique hebdomadaire
de Ginette Payet
Du foot... au rêve d'un monde différent
La Coupe du Monde de football
est terminée, mais on com-
mente toujours le geste brutal
de Zinedine Zidane. Ce dernier
aurait répondu à des insultes
racistes d'un joueur italien.
Ainsi va le football: après avoir
cherché à nous endormir sur
les belles qualités de la Coupe
du Monde, où rien n'est dit,
bien sûr, des fabuleux bénéli-
ces, des marchés de publicité,
de la corruption (1) et du
racisme, les journalistes ne
savaient plus quol dire,
Bien sûr, il fallait "condamner"
le geste: cela ne se fait pas les
enfants qui volent cela, que
vont-ils penser?
Eh bien, on pourra leur expli-
quer que le terrain de foot n'est
pas un lieu protégé du racisme,
et on pourra alors leur expli-
quer ce qu'est le racisme. On
pourra mettre en relation le
"black, blanc, beur" de l'équipe
de France et les lois discrimina-
toires du pays. On pourra di
cuter de l'ambiance souvent
machiste du foot.
Cela justifie-t-il le geste de
Zidane? Pas du tout, sinon le
terrain de foot devient une
arène de gladiateurs
Francky Lauret
Cela enlèvet-il la part de rêve"
pour chaque enfant? Pas du tout,
cela leur permettra de compren
dre dans quel monde ils vivent.
Rêver ne signifie pas être aveu-
gle, mais être capable d'imagle
ner un monde différent à partir
de la réalité.
(1) Voir les proces actuels contre
les clubs italiens accusés
d'avoir arrangé entre eux les
résultats de match; de rom
breux joueurs de l'équipe
nationale jouent dans ces
clubs
Ginette Payet
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