Jazz Funk Five,
(suite de la page 1)
Le jeune Cubain de 32 ans
sait partager son émotion,
autant per consentementen ça décoiffe !
qu'avec l'auditoire, au tra:
tante et d'une prestation
scénique émouvante. Son
regard est continuellement
tourné vers le ciel comme
pour saluer son maître à
penser. Charisme d'une
rare intensité, et généro-
sité touchante pour laisser
s'exprimer ses compères,
notamment son batteur
Ramsés Rodriguez, pour
un solo d'une musica-
lité prodigieuse. Le point
culminant de ce concert,
qui fait déjà partie des mo-
ments exceptionnels du
trentième anniversaire de
JIM : une chorale géante
sur le refrain de la chanson
hommage, « Yo no se, que
sera, nanana na na >
DECOUVREZ
Qu'ils soient quatre ou cing, leur musique étonne et détonne.
Venez à la rencontre de ces jeunes pousses pleines de talent.
echodu bis
LO
LES ARTISTES DU OFF
Ils sont cinq, enfin quatre, enfin, cela dé-
Ipend... En effet, hier, au lac, le Jazz Funk
Five s'est mué en un Jazz Funk Four. La rai-
son ? Un empêchement du trompettiste, Valen-
tin, par ailleurs bénévole pour JIM, condamné
quant à eux plutôt chercher du côté de Marcus
Miller alors que Baptiste se déclare un incon-
ditionnel de James Brown. Le répertoire allie
un grand nombre de standards trempés dans
une épaisse sauce funk (Cantaloupe Island,
Photo Nico
à effectuer une de ces tâches ingrates mais
néanmoins nécessaires, qui assurent le bon
fonctionnement du festival (croyez moi, je sais
de quoi je parle). Qu'à cela ne tienne Baptiste
(saxophone alto, harmonica), José (piano),
Domitien (basse) et Jérémy (batterie) sont là
pour faire parler la poudre ! Ces cinq gaillards,
encore au lycée mais tous la tête dans les
étoiles, ont décidé de former le JFF il y a de
cela à peine un mois. Si cela
Work Song, So What, Frankenstein...) ainsi
que quelques compositions originales. « Ce
que l'on souhaite c'est faire danser le public,
leur mettre le feu ! D'ailleurs, on regrette qu'il
n'y ait pas plus d'espace pour les danseurs
à Marciac. ». La direction aura sûrement pris
note de cette remarque pleine de sens. Dans
l'ombre du groupe, un dernier membre s'active
Michel, le père de Jérémy. Celui-ci endosse,
les rôles de manager, tourneur, impre-
semble court pour trouver d'em- « Mettre le feu sario... Cependant, avant de prendre
assurément étonné de 'entente au public !» que s'ils jouent c'est avant tout pour
au sein du groupe : sur scène,
nos compères s'entendent comme larrons en
foire. Aux solos échevelés de Baptiste répond
un discours beaucoup plus introverti de José,
bien supporté par le tandem basse-batterie. «
Nos influences sont diverses, chacun apporte
Amina et Félicien
sa pierre à l'édifice ». Si José a pour influence
majeure Keith Jarrett, Domitien et Jérémy vont En concert au lac, les samedi 11 et dimanche 12 août à 15h45.
90 hs de marciacao sins-de-marcia 36 ans de marca 96
le plaisir. Le leur et celui du public !
Peut-être les croiserez-vous à Marciac aų dé-
tour d'une rue, eux qui adorent jouer pour les
passants, et ce en toute simplicité !
ue de Juillac, un peu plus loin sur la droite, vous croi-
,
La tâche est alors rude pour
Gilberto Gil de succéder à
un Roberto Fonseca qui lui
laisse une salle chauffée à
blanc. Changement radi-
cal d'ambiance. Guitares
électriques saturées, sam-
ples électros, le public, vi-
siblement surpris par cette
turbulence, entonne dans
les premières minutes du
show des « trop fort !» ré-
probateurs. Puis se laisse
progressivement emporter
par la diversité de la culture
brésilienne dont Gilberto Gil
Photo Zob
est le ministre. Rock, funk,
samba, salsa, reggae tout photographe, l'autre peintre. Tous deux cherchent à « reproduire l'instant magique où la musi-
y passe. Et avec toujours que devient l'âme, l'esprit ou le miroir des émotions », comme nous l'explique Jaques Merle,
le même talent. Les slaps photographe depuis plus de quinze ans. Quand à Martine Lebrun, si elle expose dans le même
dynamiques de la basse lieu, elle a également installé son
chevalet à côté de la boulangerie des arcades, pinceau en
d'Arthur Maia décoincent
Ce
vers la fin du live un public main. Elle peint l'humain à travers ses passions, que ce soit la danse, le sport ou le jazz. «
c'est l'expression faciale, l'intention de l'artiste, son regard intérieur. Mais aussi
qui se hate devant la scène cette complicité mutuelle entre musiciens. Ils se parlent avec les yeux, et les yeux, c'est l'âme >>
quand les premières notes confie-t-elle. Jacques
Merle quant à lui est passionné de jazz et de blues. Au premier plan,
de Is this Love et de Could
"
you be loved se répandent devant la
scène, il photographie, cadre écout
cadre, écoute, ob-
dans la salle. Deux géne- serve...
. Comme je suis musicien, j'anticipe sur ce « Ce qui m'intéresse, c'est le
rations, deux ambiances, faire le musicien lors de son solo. C'est plus regard intérieur de l'artiste. »
mais un concert au parfum facile de photographier quand je suis en osmose avec
exotique qui n'est pas sans lui ! » Il parcourt ainsi de nombreux festivals et a déjà immortalisé plus de deux cents jazzmen.
rappeler l'ambiance calien- Martine Lebrun termine par un conseil aux débutants : « faites des croquis, et amusez vous à
te de l'Amérique latine.
mettre en forme de la pâte à modeler pour maîtriser les reliefs ». Surtout, n'hésitez pas à pas-
Alix
ser, ce sont des passionnés !
Marion
Pho-ture et pein-to
Quand on parle de jazz, photos et
peintures font bon ménage. Cli-
chés noirs et blancs et tableaux
de couleurs vous invitent à aller à
la rencontre d'artistes passionnés.