Dolman de canonnier d'artillerie à cheval Vue de face

Les guerres de l'Empire sont marquées par un emploi intensif de l'artillerie, sans pour autant apporter de nouveauté importante quant à son organisation et à ses matériels. Les canons utilisés sous l'Empire sont en effet ceux mis au point par l'ingénieur Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval, en 1764. Bien souvent, Napoléon Ier dispose les pièces d'artillerie en batterie afin de former une ligne de feu qui pilonne l'adversaire tandis qu'il manoeuvre et prépare son attaque. À la fin de l'Empire, l'effectif global de l'artillerie, arme indépendante depuis 1790, dépasse 100 000 hommes. À elle seule, l'artillerie de campagne peut mettre en ligne plus de 1 400 pièces.
En usage à partir de 1795, la coupe du dolman correspond à celle des chasseurs à cheval et des hussards. Il conserve les couleurs distinctives de l'artillerie, le bleu foncé et le rouge. Le devant est garni de quinze doubles ganses carrées rouge avec chacune trois boutons. L'ensemble constitue les brandebourgs du dolman. Les trois rangs de boutons sont en laiton demi-ronds pour les premier et troisième, ronds pour le deuxième. Ce dernier est utilisé pour fermer le dolman. Le collet est échancré avec une tresse rouge sur le bord supérieur et au pied. Elle figure également sur les coutures du dos, le pourtour du dolman, des « sabots » et autour des parements. Les poches, factices, sont représentées par la même tresse. Les parements sont en drap rouge et taillés en pointe. Sur l'épaule gauche repose une patte en forme de trèfle. Elle est cousue au pied et retenue à sa tête par un bouton d'uniforme. Elle sert de maintien à la banderole de giberne.
Ce dolman correspond à la période de l'Empire, où certains régiments d'artillerie à cheval conservent l'aspect de la cavalerie légère pendant que d'autres prennent parallèlement l'habit long « à la chasseur ». En 1812, dolman et habit long disparaissent, ils sont remplacés par l'habit veste.