Cette machine à écrire, fabriquée par la firme new-yorkaise Remington, est acquise dans le cadre de l’Exposition universelle de 1878 à Paris, alors que son usage se répand déjà aux États-Unis et en Angleterre. Pourtant, l’auteur du rapport du jury international de l’exposition émet quelques réserves : « Cette machine rendra-t-elle de grands services ? Nous ne saurions le préjuger. Cependant, nous estimons qu’elle peut être précieuse dans certains cas, pour faire de la copie plutôt que pour écrire une minute, ce qui doit demander une éducation spéciale de la part de l’opérateur ou de l’écrivain. En tout cas, nous avons acquis la certitude que plusieurs maisons importantes emploient la machine pour leur correspondance commerciale. C’est certainement du domaine de la pratique. » L’entrée de ce modèle dans les collections du musée inaugure un axe innovant à la croisée entre les outils émergents de la communication et les paradigmes de la mécanique moderne, basée sur la standardisation des pièces et la production en série.