Les constructions sommitales du donjon, aux élans encore gothiques, font de Chambord un palais magique, presque de conte de fées, comme le souligne Alfred de Vigny en 1826 : "On dirait que, contraint par quelque lampe merveilleuse, un génie de l'Orient l'a enlevé pendant une des mille nuits, pour le cacher dans ceux du brouillard avec les amours d'un beau prince [...]" (dans "Cinq-Mars ou une conjuration sous Louis XIII", tome III, Paris, 1826, p. 243). On découvre dans les ruelles d'un "petit village céleste" des pavillons coiffés de souches de cheminées, tourelles d'escalier, lucarnes et, au centre de ces terrasses, la splendide tour-lanterne, sommée d'une fleur de lys. C'est entre terre et ciel qu'il faut tenter de percevoir le sens quasi-mystique du château...