Maréchal d'Empire, beau-frère de Napoléon Ier, roi de Naples, grand Aigle de la Légion d'honneur, Joachim Murat (1767-1815) participe à toutes les campagnes de la Révolution et du Consulat, aux côtés du général Bonaparte. Toujours à l'avant-garde, il se couvre de gloire à la bataille d'Austerlitz, en 1805. Son caractère impétueux lui confère une grande notoriété.
Murat est également réputé pour ses tenues extravagantes et luxueuses. Le glaive de cérémonie témoigne effectivement de son goût prononcé pour le faste, digne de son rang. La calotte est en forme de Gorgoneion en Janus avec des rosettes et des palmettes reposant sur une frise de huit étoiles, montée sur une poignée en agate bordée de lauriers en vermeil sur les montants. Des palmettes relient la poignée à la calotte et à la croisière. Celle-ci se compose d'un protomé de lion encadré de palmettes et de rosettes. Les quillons évasés aux extrémités reprennent les registres des chapiteaux papyriformes égyptiens.
La lame à double tranchant, quatre pans creux et arête médiane, a le talon damasquiné, avec un ornement végétal sur fond noirci.
Le fourreau alterne la nacre cannelée et des bracelets en vermeil décorés de palmettes et de rosettes ciselées. La chape lisse comprend de part et d'autre deux pitons supportant les anneaux de bélières. La bouterolle est constituée d'écailles évoquant les cuirasses romaines des reliefs antiques. Le dard est hémisphérique.
Ce type de glaive, dit à la chevalière en raison de la forme de la garde qui évoque une épée médiévale, a été mis au point par Boutet et repris par le fourbisseur François Manceaux, actif de l'Empire à la Monarchie de Juillet, qui s'en est inspiré ici. L'alliance des répertoires égyptiens, grecs et romains est l'une des caractéristiques principales du renouvellement des décors artistiques mis au point avec succès par Boutet et reproduit par les autres producteurs.
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