Le caractère sacré du Coran impose un certain nombre de précautions et de soins apportés au livre. Des porte-coran servant à ne pas poser le livre à terre pendant sa lecture tout en le gardant ouvert peuvent être utilisés. La parole divine retranscrite dans le Coran a également un rôle propitiatoire et des corans miniatures peuvent être portés sur soi, comme c’est le cas dans l’espace balkanique. On utilise alors des « boîtes à coran » munies de chaînettes.
L’exemplaire du Mucem témoigne par sa préciosité de la valeur attribuée au texte sacré : en argent ciselé, le délicat travail d’orfèvrerie fait naître dans le métal un motif de mosquée encadrée de rinceaux fleuris. Au revers, une étoile ornée en son centre d’une rosette est plus sobrement gravée. Cette boîte à coran témoigne également de la place de l’islam dans le monde balkanique : elle était utilisée en ancienne république yougoslave de Macédoine, dans la commune d’Ohrid.