Au siècle de la révolution industrielle, la technologie des automates est maîtrisée principalement par les artisans français. Alexandre-Nicolas Théroude, le créateur de cette pièce pour laquelle il a déposé un brevet en 1866, est connu pour avoir le premier su enfermer le mécanisme dans le corps de l'automate. Alors que la position de cet automate s'inspire d’une statue antique en marbre du Louvre, un faune jouant de la flûte, l’enveloppe décorative prend, pour satisfaire aux goûts exotiques de la clientèle de l'époque, l’apparence et la couleur des sujets de l'Empire colonial français, alors à son apogée. Il possède un orgue mécanique à cylindre dans la poitrine, et donne l’illusion du jeu du flûtiste. Les dates de création des airs d’opérettes qu’il interprète indiquent que ce modèle a vraisemblablement été fabriqué immédiatement après 1878, date de l’Exposition Universelle de Paris. L’état de conservation exceptionnel de cette pièce permet que l’orgue mécanique fonctionne aujourd’hui encore avec l’ensemble de ses pièces d’origine, c’est-à-dire sans qu’aucune n’ait eu à être remplacée, mis à part les peaux des soufflets.