L'année 1888 marque pour Renoir la fin d'une longue période de doutes et d'expérimentations au cours de laquelle il cherche à sortir de ce qu'il pense être les limites et les approximations de la technique impressionniste. Les "Grandes Baigneuses" de 1887 (Philadelphie, The Philadelphia Museum of Art) sont l'expression la plus accomplie de ces recherches qui ont parfois conduit le peintre à des excès de dureté et de sécheresse. Cette synthèse tant recherchée, entre le dessin et la couleur, la définition précise de la forme et la liberté du pinceau, Renoir semble enfin l'atteindre en cette année 1888.
Ce portrait de jeune fille témoigne de cette nouvelle manière qui intègre des exigences nouvelles de solidité des formes, de précision des contours et du modelé tout en renouant avec ce que l'artiste désigne comme son "ancienne peinture douce et légère".
Une version plus petite, conservée dans une collection particulière (peut-être s'agit-il d'une étude préparatoire), représentant la même jeune fille de profil, ne possède pas les qualités de finesse de la touche, remarquables ici, autant pour la figure que pour le fond aux variations de tons infiniment subtiles.
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