Cette gourde à 6 passants en argile, montée au tour est fermée par un petit bouchon de liège circulaire peint en noir. Elle a été fabriquée au début du XXe siècle à Meynes, l’un des centres potiers les plus importants de la région de Nîmes. La richesse géologique du Gard a en effet favorisé l’implantation de plusieurs ateliers utilisant l’argile se trouvant sur leur lieu d’implantation.
Pour devenir « terre vernissée », la poterie reçoit par aspersion ou trempage un vernis à base de plomb ou alquifoux (sulfure de plomb ou galène). Une cuisson à 900° transforme ce vernis en une fine pellicule de verre, quelquefois teintée au moyen d’oxydes métalliques. Deux couleurs sont privilégiées. Les maisons provençales restant souvent fermées pour préserver de la chaleur, les glaçures jaunes sont réputées « faire entrer le soleil », et les vertes « faire entrer la végétation ».
La collecte des productions céramiques des différentes régions de France a été un axe majeur de la politique d’enrichissement des collections du musée des Arts et Traditions populaires depuis sa création en 1936, ainsi qu’en témoigne cet objet, acquis deux ans plus tard. Ces poteries sont obtenues sur le marché de l’art ou par le biais de collectes sur le terrain consacrées entre autres à l’artisanat provençal ou la production potière de centres importants comme celui de La Borne dans le Cher.
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