Habit de chirurgien du baron Larrey Vue de face - avec bicorne

Le service de santé et les hôpitaux militaires ont souvent été le point faible de l'administration impériale bien qu'il existât dans l'armée une minorité de chirurgiens et de médecins de grande valeur dont les noms sont restés célèbres tel que Dominique-Jean Larrey (1776-1842). Les besoins intérieurs et ceux des campagnes diverses exigent trop de praticiens dont le recrutement est insuffisant et souvent médiocre. Les corps de troupe absorbent 1 500 chirurgiens et médecins, les ambulances et hôpitaux autant. Le matériel sanitaire demeure rare et reste placé sous la responsabilité des commissaires de guerre et non du personnel médical. Il en résulte que la mauvaise administration des hôpitaux, des ambulances et des transports des blessés et des malades favorise les épidémies, lesquelles font plus de ravages que le feu de l'ennemi.
Larrey demeure la figure médicale la plus célèbre du Premier Empire, notamment pour avoir transformé les ambulances légères en ambulances volantes. Larrey se déplaçait lui-même sur le champ de bataille pour aller chercher les blessés. De plus il soigne aussi bien les alliés que les ennemis et ne fait aucune considération de grades. Ce comportement lui vaut le respect des soldats alliés et ennemis ainsi que de l'Empereur. Fait prisonnier par les Prussiens à Waterloo, sur le point d'être fusillé, il est reconnu et relâché par le maréchal Blücher dont il avait soigné le fils.