Théodore Olivier a consacré sa vie à la promotion de la géométrie dite descriptive. Il s’inscrit en ce sens dans la démarche de Gaspard Monge, l’un des fondateurs de l’École polytechnique, qui enseigna dans cette institution sa théorie des surfaces et de leur courbure. Selon Olivier, cette discipline permettant de lire dans l’espace était essentielle à la formation des ingénieurs en vue de l’industrialisation de la France, en retard sur l’Angleterre. Fondateur de l’École centrale des arts et manufactures en 1829, professeur au Conservatoire des arts et métiers, Olivier commanda à Hippolyte Pixii, constructeur d’instruments de mathématiques, des modèles géométriques articulés représentant une série de surfaces et leurs modifications. Le modèle présenté permet de visualiser la transformation d’un cylindre en cône, les deux volumes donnant naissance à un hyperboloïde par rotation du cercle supérieur.