Armure composite italienne, vers 1475 Vue de face

Armure entièrement polie à blanc du dernier tiers du XVe siècle, dont les éléments bien que disparates, ont pour origine le Nord de l'Italie, certains provenant même de l'atelier de la célèbre famille d'armuriers des Missaglia.
Sur le plastron et sur la défense de tête, une salade à visière, une plaque de renfort métallique apporte une garantie défensive supérieure en cas de choc. L'une de ces plaques se situe sur le frontal de la salade, juste au-dessus de la vue, l'autre est fixée par un système de rivets jusqu'à l'encolure d'un plastron fortement bombé mais très rétréci à la ceinture. Un traitement qui diffère de celui de la dossière, composée de quatre plats, qui ne correspond visiblement pas à cet ensemble.
Il ne s'agit pas de la seule pièce dépareillée du harnois. Nous pouvons en effet mentionner la braconnière, à trois lames, en partie refaite ou encore la paire de tassettes plus tardive que l'ensemble et datant vraisemblablement du premier quart du XVIe siècle, sans oublier les mitons.
Pour assurer une meilleure défense au niveau de la tête, une bavière fixée sur un colletin en pointe complète la salade. Un souci de protection absent à la jonction des épaulières à sept lames articulées et du plastron où l'espace laissé sans renfort est baillant.
Les jambes ont été particulièrement bien traitées avec des cuissards, auxquels sont fixés par pivots des genouillères de quatre lames, et des grèves fermées à arête médiane. Enfin, un léger tissu de mailles recouvre les pieds en l'absence de soleret.