Jean-Pierre PINCEMIN, "Composition", 1970
Autodidacte, Jean-Pierre Pincemin aborde la peinture en 1967 et ne cesse depuis de surprendre par une oeuvre éclectique autant que singulière. Faisant d’emblée l’économie du pinceau, il affronte la réalité physique de la peinture à partir de matériaux récupérés qu’il imprègne de couleur et applique de façon répétitive sur la toile. Il décline ensuite ses recherches autour de compositions géométriques en toiles découpées et cousues. Avec un intérêt évident pour l’agencement mathématique de la surface, il obéit à une rigoureuse ascèse visant une distance critique à l’égard du faire. Partageant les réflexions du groupe Supports/Surfaces, il participe par son travail à leur projet de déconstruction de l’objet pictural en choisissant une toile qui, en plus de ne pas être tendue sur châssis, n’est pas peinte mais ornée de motifs imprimés industriellement. Il substitue ainsi le tissu à la toile traditionnelle et le motif imprimé au geste de l’artiste peintre.
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