L’industrie l’attirant plus que la carrière militaire, Jobin devient ingénieur dans une entreprise de mécanique. En 1892 sur les conseils de Cornu, qui avait été à l’Ecole polytechnique son professeur de physique, il achète la Maison Laurent qu’il dirige pendant plus de quarante ans. Dans la fabrication des instruments usuels pour les laboratoires scientifiques et industriels, Jobin a su associer l’expérience pratique qu’il avait acquise avec l’esprit créateur de physiciens éminents. Il est fournisseur presque unique de savants tels que Macé de Lépinay, Pérot, Fabry,... En 1914 Jobin est mobilisé, puis mis à la disposition du Service géographique de l’Armée, pour concourir au développement de la fabrication des instruments d’optique militaires. En 1919, il devient président du Syndicat patronal de l’optique et de la mécanique de précision et en 1921 succède à Jules Carpentier au Bureau des longitudes. Il participe à la création de l’Institut d’optique, fondé en 1921 par M. de Gramont, Ch. Fabry et M. Chrétien. En 1923, sa société prit le nom de Jobin Yvon, ayant confié la direction de l’entreprise à son gendre Gustave Yvon. Il meurt en 1945, la même année que Charles Fabry