L’idée d’enfourcher un véhicule à deux roues a gagné en popularité à la suite d’un engouement né à Paris en 1818, à la suite de la démonstration de la draisienne, inventée par le baron allemand Karl von Drais.
Cet enthousiasme s’est rapidement propagé au sein de la haute société française, puis britannique, puis américaine, où l’engin a pris le nom de « Hobby Horse » ou de « Dandy Horse ».
Cet engin aurait, dit-on, été fabriqué par Denis Johnson, de Londres (Angleterre), à qui on doit principalement l’introduction du Hobby Horse en Grande-Bretagne.
Pour chevaucher le Hobby Horse, il fallait d’abord ajuster la selle à une hauteur confortable, puis faire passer sa jambe au-dessus du cadre pour, idéalement, se retrouver avec la selle de cuir entre les jambes. Il s’agissait ensuite de se pencher vers l’avant, de placer les avant-bras et le haut du corps sur le reste de la structure, d’attraper la balle au bout de la barre de direction et de se donner de l’élan avec la pointe des pieds. Un pied, deux pieds, et c’était parti.
Comme la majeure partie du poids était soutenue par le cadre et les roues, le mouvement était plutôt bizarre et s’apparentait davantage à de la « marche assistée » qu’à du vélo. Cependant, une fois habile, on pouvait tout de même atteindre des vitesses de 13 à 14,5 km/h (8 ou 9 mi/h).
Trouver son équilibre n’était pas très problématique puisque la plupart du temps, on avait un pied au sol. La principale difficulté consistait à pousser un engin pratiquement tout fait en bois avec des fourches en fer massif qui pesait quelque 18 kilos (près de 40 livres). Il pouvait être difficile de faire rouler son engin sur des routes vaseuses, irrégulières et pleines de boue. L’ascension des côtes pouvait aussi être ardue.
La descente libre était dangereuse, car l'engin n’avait pas de freins et la vitesse rendait la randonnée moins agréable, puisque les pneus en fer aux rayons en bois dur et le cadre rigide faisaient ressentir la moindre bosse jusque dans l'épine dorsale.
Pour ces raisons, on utilisait habituellement le Hobby Horse sur des terrains plats, dans les parcs ou, pour ceux qui pouvaient se le permettre, dans les centres particulièrement destinés à l’utilisation de cet engin. Dans la plupart des cas, il s’agissait d’une activité sociale pour les gens fortunés.