Quand Gustave Courbet (1819-1877) s’installe à Étretat en 1869, il est un peintre reconnu. Il y réalise des paysages marins qui décrivent les variations de la mer changeante, tantôt calme, tantôt agitée, et du ciel.
La Mer orageuse est un tableau horizontal construit en trois bandes successives, la terre, la mer et le ciel qui occupe la majeure partie de la toile. Les nuages gris couvrent ce dernier tandis que les vagues se forment à la surface de la mer. Le peintre traite la mer au couteau en couches épaisses dans des tons verts sombres qui tranchent avec la blancheur de l’écume. Dans cette agitation, les barques sur la berge semblent menacées, mais pas autant que le petit voilier que l’on aperçoit à l’horizon.
D’Étretat, Courbet rapporte 20 paysages marins, dont deux grands tableaux, "La Mer orageuse" et "La Falaise d’Étretat après l’orage" (Paris, musée d’Orsay).