Ayant échoué avec Bourdelle, le comité demande dès 1929 à Aristide Maillol d’ériger un monument commémoratif en l’honneur de Claude Debussy à Saint-Germain-en-Laye. La sculpture diffère des modèles précédents : il s'agit d'une muse accroupie, en référence à "La Vénus antique" et à la photographie prise par Adolf de Meyer du danseur Nijinsky dans "L’Après-midi d’un faune" de 1912. Maillol se détourne de l’anecdote pour se limiter à la seule représentation d’un corps féminin "silencieux et sans sujet" ; il s’agit là d’un "art de la synthèse" qui privilégie le point de vue unique, la simplicité des plans, la beauté et l’harmonie dans la matière, l’idéalisation d’un visage sans expression. La sculpture a longtemps été érigée sur un haut piédestal dans le Jardin des arts.