Connus depuis l’Antiquité, les miroirs ardents occupent, à partir du XVIIe siècle, une place de choix dans les galeries et cabinets de curiosités. En concentrant les rayons du Soleil, ils permettent de réaliser des expériences nécessitant de très hautes températures : vitrification de la terre, fonte de métaux ou de pierres… La maîtrise des techniques verrières permet, au XVIIIe siècle et grâce aux travaux de Buffon, de substituer le verre au cuivre poli pour améliorer la puissance de réflexion. Ce grand miroir réflecteur, en cuivre, est d’une facture semblable à ceux construits par François Villette (comme celui conservé à l’Observatoire de Paris) ou par Ehrenfried Walther von Tschirnhaus (visible au Cabinet de mathématique et de physique de Dresde). Il proviendrait du cabinet du physicien Jacques Alexandre César Charles.