Parfois dénommé le "Ruysdaël français", Georges Michel s’inspire, dans "Le Chemin creux", des paysages des environs de Paris (la butte Montmartre, les collines de Clichy et la plaine Saint -Denis) pour les peindre "à la hollandaise", de manière libre et esquissée ; ainsi, le ciel bleu et lumineux alourdi par les nuages remplit de la même manière que les vues hollandaises, plus de la moitié du tableau tandis qu’un moulin tranche sur la vision panoramique du paysage ; le mouvement des ailes du moulin, le battement de la pluie constituent les seuls éléments de vie, en plus des personnages esquissés en rouge. La peinture de Georges Michel équilibre ainsi la vision paisible du paysage hollandais du XVIIe siècle à des représentations plus romantiques de la nature, mêlant une apparence angoissante et poussiéreuse à celle d’une autre chargée de vie, d’émotions et de sentiments. Il s’agit ici d’une vision contemporaine, dont les futurs peintres de l’Ecole de Barbizon, Jules Dupré et Théodore Rousseau, revendiqueront en partie la filiation.
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