Aux XVIIe et XVIIIe siècles, certains fondeurs entreprennent des recherches visant à améliorer les matériels d'artillerie en service. C'est le cas de Nicolas de Saint-Hubert, installé à Rochefort et inventeur de plusieurs bouches à feu pour le moins étonnantes. En 1711 ce fondeur imagine et fabrique un canon qui se démonte en sept parties emboîtées les unes aux autres et reliées par des boulons et des clavettes, afin d'être plus facilement transportable. Cette pièce est testée le 5 février 1712, pour un résultat catastrophique : le boulet parcourt 500 m mais des clavettes cèdent et la culasse de plus de 150 kg est projetée 25 m en arrière. Saint-Hubert conçoit alors un nouveau projet à échelle réduite, composé seulement de cinq tronçons. Ce canon démontable a été baptisé Le Commode, probablement en référence à sa facilité supposée de transport, mais il n'a pas été adopté. En effet, si la pièce avait été réalisée à taille réelle, la masse de bronze nécessaire à la réalisation des nombreuses oreilles dans lesquelles passent les vis aurait considérablement alourdi le canon. Le montage de la pièce, qui nécessite la mise en oeuvre d'engins de levage et de manutention, aurait été très onéreux et parfaitement... incommode.
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