Ce phonographe grand modèle est pourvu d’un surprenant pavillon de verre qui lui confère un son cristallin. Sa mécanique, perfectionnée, est disposée dans un coffret en bois à l’exécution raffinée. Il a figuré à l’Exposition universelle de 1900, où son constructeur a été primé pour la qualité de ses fabrications. Remarqué par Aimé Laussedat, directeur du Conservatoire des arts et métiers, qui présidait le jury de la classe 15 (instruments de précision) de l’Exposition, le phonographe a aussitôt été offert au musée du Conservatoire. Il s’agissait de le présenter au public accompagné de pièces détachées pour mettre en évidence les procédés de construction dont l’ingénieur chargé des travaux, Émile Labrely, était en grande partie l’inspirateur. Ce dernier invita également Laussedat à visiter les ateliers de la Manufacture française d’appareils de précision pour qu’il puisse examiner les moyens de fabrication qu’elle mettait en œuvre.