Le jour du pardon, parès les vêpres, la procession montait jusqu'à l'inorzen, le bûcher sacré édifié la veille par les jeunes gens. Le recteur lui-même le bénissait et y mettait le feu à l'aide d'un cierge. Dan sle nord du Vannetais bretonnant, à Crénenan, Quelven, Saint-Nicodème de Pluméliau, La Chapelle-Neuve, au Boduic en Cléguérec, un cable était tendu entre le clocher et le bûcher et, sur cette corde tandis, que retentissaient les fifres et que l'on tirait des coups de pétard, un ange de bois doré et bariolé de vives couleurs, descendait lentement avec de longs soubresauts, pour allumer le feu sacé.