Parcourant la campagne voisine de sa propriété de Giverny, Claude Monet se prend de passion pour les meules qui se dressent dans le paysage l’automne venu et tout l’hiver durant. Ici la meule est coiffée de la pointe de chaume qui doit assurer sa conservation à l’air libre. Fasciné par les variations de la lumière sur ces volumes géométriques simples et désireux d’en saisir toutes les nuances, le peintre enchaîne les toiles sur ce même sujet. Toute figure humaine est écartée et la meule est surtout prétexte à expérimentation picturale. Sur cette toile les teintes du soir sont douces, le soleil faisant toutefois rougeoyer la base des meules, divise aussi nettement leur pointe en deux triangles. Le tout est animé par les touches vibrantes de l’artiste.