Mardi 13 octobre 1925
Alex de ma vie,
Tu sais mieux que personne à quel point je suis triste dans cet hôpital immonde, comme tu dois l'imaginer. Je suppose aussi que les garçons t'ont raconté. Tout le monde me dit de ne pas désespérer, mais ils ne savent pas ce que c'est que d'être alité pendant trois mois. J'y suis contrainte, après avoir été un chat errant de première classe toute ma vie. Mais que peut-on y faire, puisque la mort ne m'a pas emportée. Tu ne penses pas ?
Imagine à quel point j'étais anxieuse de ne pas savoir comment tu allais ce jour-là et le lendemain. Après mon opération, Salas et Olmedo sont venus ; quel plaisir de les voir ! Surtout Olmedo, tu n'as pas idée. Je leur ai demandé des nouvelles de toi et ils m'ont dit que ce qui était arrivé était très douloureux, mais pas grave. Tu ne peux pas savoir combien j'ai pleuré pour toi, mon Alex. Et en même temps