Letter

CO-618 Ma chère amie, Nos lettres se sont croisées puisque nous vous avons écrit hier soir pour vous réclamer le projet d’affiche et nous apprenons ce matin que vous nous l’avez expédié. Nous avons hâte de le voir. Vous nous demandez de vous fournir quelques détails, voici ce que dès maintenant nous pouvons confirmer et fixer: - Dès l’arrivèe des caisses à la douane française nous nous chargerons du dédouanement, du transport à la Maison de la Pensée Française et en général de tous les risques et responsabilités, - Nous contracterons une assurance suivant les chiffres que vous nous avez indiqués: soit 10 millions en tout, mais en affectant les sommes prévues en détail à chaque oeuvre. Cette assurance couvrira tous les risques, non seulement pendant le transport de la douane à la Maison de la Pensée Française, mais pendant la durée de l’exposition et, bien entendu, pendant le voyage de retour qui s’effectuera à nos frais et sous notre responsabilité, par les soins de la Maison Robinot, 9, Rue Sédillot – Paris 7.º, - Comme vous nous l’avez demandé nous avons, dès maintenant, pris contact avec la Direction des Relations Culturelles à Paris, pour que cette réexpédition de l’exposition “Portinari” soit faite aux bons soins de Madame “Mineur”, - Nous ferons tirer l’affiche prévue par la Maison “Mourlot”, - Nous exécuterons le catalogue avec couverture rouge, 12 clichés, et um texte qui sera, vraisemblablement, de Léon Moussinac si vous em êtes d’accord. Si vous écrivez em Israel soyez gentille de leur rappeler une recommandation qui nous a été faite ici par l’Ambassade d’Israel: ils demandent que les caisses soient adressées directement à la Maison de la Pensée Française, 2, Rue de l’Elysée. Ils nous ont d’ailleurs promis toute leur aide, mais ils préfèrent, probablement pour des raisons pratiques, que les caisses nous soient adressées directement. Bien entendu, pour le vernissage, la réception de la presse, la publicité, l’accrochage et, d’une manière générale, de tout ce qui doit aider au succès d’une exposition, notre Conseil d’Administration apportera un point d’honneur à ce que, en l’absence de Portinari, tout soit fait au mieux pour son prestige et le nôtre. Je vous prie de croire, ma chère amie, à l’assurance de mes sentiments les plus amicaux. La Secretaire Generale, S. Bouviver-Ajam