Martial RAYSSE, "Hommage à Los Angeles", 1962
Achat en 1990 avec l’aide de la DMF
Martial Raysse séjourne aux Etats-Unis en 1963 où il se rapproche du Pop Art américain et fait partie, dès sa fondation en 1960, du mouvement des Nouveaux Réalistes dont il est le plus jeune représentant. C’est aussi la premier à avoir utilisé le néon de manière systématique, avec une grande liberté et souplesse. Utilisé pour ponctuer un détail essentiel, comme la bouche d’un visage ou prolonger l’herbe d’une prairie sur une peinture, la lumière du néon devient la nouvelle couleur du peintre moderne. « J’ai découvert le néon. C’est la couleur vivante, une couleur par-delà la couleur. La plume et le pinceau sont dépassés. Le néon exprime plus fidèlement la vie moderne, il existe dans le monde entier. Avec le néon vous pouvez projeter l’idée de couleur en mouvement, c’est-à-dire un mouvement de la sensibilité sans agitation ». M. Raysse [1]
"Hommage à Los Angeles" fait partie des premiers travaux de Martial Raysse. Cette installation se présente comme un totem sur lequel sont placées sur les côtés deux flèches clignotantes, surmontées d’une bouche qui renvoie explicitement au baiser et au glamour hollywoodien. Si l’artiste rend hommage à cette célèbre ville américaine, c’est parce qu’elle est une des premières avec Nice et New York à l’avoir exposé. Considéré comme le jeune créateur français le plus proche du Pop Art américain, l’artiste adopte une démarche de réduction des moyens plastiques et de simplification de la représentation à la fin des années soixante.
[1] Martial Raysse, entretien avec Jean-Jacques Lévêque, « La beauté, c’est du mauvais goût », 1965
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