Cette amulette présente un décor floral stylisé dans lequel s’inscrit une représentation de la vaisselle du Temple de Jérusalem et du chandelier à sept branches, menora en hébreu, qui aurait été réalisé spécialement pour le Temple. Il s'agit d'une amulette chantournée et cintrée dans sa partie supérieure. Elle est constituée d'une plaque d'argent travaillée au repoussé et clouée sur un support en bois. La représentation est surmontée de l’inscription hébraïque « Shaddaï », l’un des noms divins. La partie en bois sur laquelle est fixée la plaque d’argent est creusée à l’arrière en son centre de façon à pouvoir abriter une amulette manuscrite et être utilisée ainsi comme mezouza. Accrochée au jambage d’une porte, la mezouza protège la maison des tous malheurs, démons ou épidémies.
Les porte-bonheur et amulettes sont mentionnés dans les textes du Talmud et sont considérés comme capables d’influencer le cours des événements. Les amulettes anciennes peuvent se classer en trois grandes catégories : l’amulette en métal sur laquelle est portée une inscription et des images ; l’amulette à inscription sur parchemin ou papier et rangée dans un boitier spécial en métal précieux ; et l’amulette portée autour du cou, dans une pochette de tissu. Cette mezouza combinait ainsi le pouvoir protecteur de l’inscription et des images portées sur l’enveloppe en argent et le talisman sur papier ou parchemin qui était rangé à l’intérieur.