La porcelaine de Limoges est renommée pour ses blancs, obtenus grâce au kaolin de Saint-Yrieix. Une des techniques de fabrication les plus employées est le coulage, qui permet la reproduction en centaines d’unités. De la barbotine céramique (une pâte fluide où la charge minérale est en suspension) est versée dans un moule poreux, en plâtre. Par capillarité, l’eau migre dans le plâtre et la barbotine se dépose progressivement au fond du moule. La pièce crue est ensuite démoulée et mise à sécher. Les différentes parties – anse, bec, etc. – sont assemblées avant cuisson. Pour assurer une production de masse, un très grand nombre de moules en plâtre est nécessaire. Un modèle est d’abord confectionné, puis sont tirées des mères – empreintes de chaque partie du premier moule – qui serviront à couler en plâtre les moules de production. La société Gérard, Dufraisseix et Cie est l’une des plus anciennes maisons de Limoges, héritière de la manufacture fondée par François Alluaud à la fin du XVIIIe siècle. Elle est encore en activité sous le nom de Royal-Limoges.