Pathé-Cinéma commercialise dans les années 1920 une petite caméra et un projecteur, baptisés Pathé-Baby, qui n’ont rien à envier au matériel professionnel. Leur facilité d’utilisation, la gamme d’accessoires et la publication d’une cinémathèque composée de films et de dessins animés participent à l’introduction du cinéma dans la sphère familiale. La dimension du support, au format 9,5 millimètres, permet de réduire les coûts et constitue l’une des clés du développement de la cinématographie d’amateur dans la bourgeoisie. Les opérations de laboratoire sont simplifiées par l’obtention d’un film positif direct et par l’emploi de produits en poudre, non corrosifs. Le succès est immédiat. « L’été dernier déjà, bon nombre d’amateurs ont confectionné sur les plages, dans les villes d’eau, à la campagne, etc., de charmants petits scenarii qu’ils ont montés eux-mêmes cet hiver et qu’ils ont projetés en famille pour la joie des petits et des grands », peut-on lire dans La Nature en 1926.