Ce pistolet, qui sur l'Inventaire royal faisait paire avec une autre pièce, se caractérise par ses dimensions importantes (0,71 m.), indice au début du XVIIe siècle d'un certain archaïsme. Le canon taillé à pans, à âme lisse, est complété à la bouche et au tonnerre de plusieurs renforts. Un poinçon à demi frappé, paraissant réunir les lettres « IL » à une étoile et une couronne, est insculpé sur un pan du tube dissimulé par le fût.
La platine s'agrémente d'un élégant décor gravé ; le tambour du rouet, qui cerne l'axe central, est orné d'une couronne feuillue intégrant des fleurs épanouies. Le bassinet est équipé de son couvre-bassinet, gravé d'un trophée d'armes, équipé d'une courte crête au profil légèrement infléchi vers l'avant. Au revers la platine est découpée, alors que le pontet de sous-garde est travaillé en métal uni ; sous-garde, embouts de la monture et de la baguette, porte-baguette, pastille de la calotte de pommeau sont en fer uni. La monture en bois de poirier, taillée à pans, s'achève en un pommeau cylindrique à huit pans, dans une construction fréquente pour l'époque.
Cette pièce, à l'aspect robuste et soigné, correspond aux pistolets utilisés par les officiers au début du XVIIe siècle, tel qu'en recommande l'usage l'un des recueils les plus célèbres du temps : « Instruction des principes et fondements de la Cavalerie », par Jean-Jacques de Walhausen, « principal Capitaine des gardes et Capitaine de la louable ville de Dantzig » (imprimé à Francfort par Paul Jacques et Jean-Théodore de Bry, 1616).
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