Ce poignard arabe est appelé communément jambiya au Yémen et dans la partie occidentale de la péninsule arabique. Il est composé d‘épaisses feuilles d’argent sur une âme de bois pour le fourreau et de corne pour la poignée. Il est orné de filigranes d’argent et de pierres précieuses. Si le fourreau d’argent avec la bouterolle relevée vers le haut en forme de fleur se retrouve jusqu’au sud-Yémen et à Aden. Le poignard lui-même et surtout le pommeau en forme de T avec deux demi-sphères collées aux extrémités sont caractéristiques de la région Asir. La lame épaisse et courbe à 4 gouttières est caractéristique des jambiya anciennes (antérieures à 1900). Les jambiya récentes ont une lame à deux pans avec une arrête centrale en relief. Ce type de poignard est attaché sur une large ceinture au niveau de l’abdomen et doit être visible en permanence, il est un symbole social et un signe de richesse du porteur. En l’occurrence ce poignard est extrêmement rare et luxueux. Il est décoré de rubis et d‘émeraudes posés en rosaces sur la poignée et en frise sur le haut du fourreau ainsi que sur les bagues d’attaches à la ceinture (Loti a fait passer un cordon pour le porter en bandoulière contrairement à la mode Arabe). Une inscription en relief est placée sur un bandeau en partie haute du fourreau « fait par Abdallah ».
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