L’oeuvre voit le jour en 1888, période marquée par un changement de style initié à Pont-Aven même. Ainsi, on y retrouve les principales caractéristiques de cette technique naissante comme la planéité, l’emploi de couleurs vives, l’horizon haut placé, les formes géométriques et l’application de la peinture en larges aplats. Elle représente la vue dégagée au centre d’un champ constitué d’une juxtaposition de larges bandes horizontales dans un camaïeu jaune et vert. Ce champ est bordé d’arbres et, l’un d’entre eux, à la couronne ronde et simplifiée, trône majestueusement dans la composition. Le caractère horizontal de l’oeuvre est toutefois brisé par la verticalité de quelques troncs. Ce tableau, ayant appartenu à Maurice Denis, est également appelé L’Arbre roux : second titre donné par la famille Denis, sans aucune référence historique.