Portières et cantonnières, fond satin cramoisi fin broché 3 ors. Couronne de laurier entourant le chiffre impérial et la croix de la Légion d'honneur, entre deux montants en forme de palmier stylisé. Au sommet de la composition était un aigle aux ailes déployées. Sous la Restauration, l'aigle fut remplacé par des cornes d'abondance, les N et les croix par des rosaces en or.
Largeur du lé : 0,760 m.
La fabrication de ce brocart avait été prévue dans le budget de 1806 pour le Palais de Versailles, que l'Empereur songeait dès cette époque à réinstaller, en même temps que cinq autres meubles sans affectation précise. L'Empereur ayant momentanément renoncé à Versailles, les étoffes demeurèrent dans les magasin du Mobilier Impérial.
Ce n'est qu'à partir de 1820 que le brocart fut utilisé, et à plusieurs reprises, aux Tuileries, dans l'appartement de la duchesse de Berry, au pavillon de Marsan. Le duc d'Orléans qui, sous la Monarchie de Juillet, occupa l'appartement de le duchesse de Berry conserva les étoffes.
Entre ces deux utilisations, les étoffes furent employées à l'occasion du Sacre de Charles X et enregistrées le 16 décembre 1825. Elles servirent à l'ameublement du Salon des Nobles de l'appartement du Roi au Palais archiépiscopal de Reims.
Elles servirent ensuite au décor de la Salle du Trône de Napoléon III aux Tuileries.
Numéro d'inventaire : GMMP 186-001
Bibliographie : Coural (Jean), Gastinel-Coural (Chantal), Paris, Mobilier national. Soieries Empire, 1980, n°3, p. 49-58.