Ce portrait dit « Bourgmestre hollandais » entre dans les collections du musée en 1948, par le legs du collectionneur Charles Tur, il est dans un premier temps attribué au portraitiste Bartholomeus van der Helst. La très belle qualité de ce tableau le place d’emblée parmi les meilleurs portraits de la collection, et le destine à l’enrichissement de l’école hollandaise du musée, permettant de rétablir l’équilibre avec l’école flamande qui pouvait s’enorgueillir déjà d’un Portrait de religieux de Pierre-Paul Rubens. Ce tableau non signé et non daté pose des interrogations quant à son attribution. Plusieurs spécialistes s’accordent pour attribuer cette œuvre au peintre montpelliérain Sébastien Bourdon, dont deux tableaux : L’Homme aux rubans noirs conservé au Musée Fabre, de Montpellier et Portrait d’homme dans les collections de l’Art Institute de Chicago, adoptent de nombreux points communs avec celui de Nîmes : même mise en page dans la pose du modèle, même jeu de contrastes chromatiques entre l’habit et la chemise, même intensité dans le rendu de l’expression. Figure oubliée du Grand siècle, Sébastien Bourdon fut en son temps un artiste de renom : il participa, avec ses contemporains Le Brun, Le Sueur, Champaigne, à la fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il fut appelé comme peintre de la reine Christine de Suède, et reçut de nombreuses commandes prestigieuses. C’est un artiste protéiforme, à la fois peintre, dessinateur, graveur.
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