D'origine flamande, Jacques-François Delyen fut, avec Jean-Baptiste Oudry, l’un des talentueux élèves de Nicolas de Largillière. Comme son maître, il se spécialisa dans le genre du portrait et hérite d'un goût certain pour les étoffes chatoyantes et colorées, et d'une brillante acuité dans le rendu des visages. Il fut reçu à l'Académie royale en 1725 avec le Portrait du sculpteur Guillaume I Coustou et expose régulièrement au Salon entre 1737 et 1747 essentiellement des portraits et quelques scènes de genre. D'après l'inscription sur le portefeuille que tient le peintre, les deux portraits se situent très tôt dans sa carrière, en 1714. Delyen s’est représenté dans son atelier : on distingue en effet à l'arrière-plan en haut à droite, une palette, une tête d’antique et une sculpture. Les vêtements noirs font peut-être allusion à un deuil et soulignent le caractère intime de ces deux portraits. Un autoportrait semblable fut exposé à l’une des expositions de la Société des Beaux-Arts de Montpellier en 1784 : “Jean de Lyen (sic) était séduisant dans ses portraits ; il peignait largement et d'une bonne couleur. ; beaucoup de fraîcheur dans les chairs et de fermeté dans la touche”.
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