Épée d'estoc, XVe siècle

Aussi intéressantes soient-elles, les pièces de fouilles présentent souvent des lacunes. Ici, outre des éclats sur la partie supérieure de la lame, cette superbe épée d'estoc a été retrouvée sans son pommeau. Un manque dommageable puisque c'est souvent à partir de cet appendice surmontant la soie de la garde que s'opère la typologie des épées. En poire, à disque, en goutte, le pommeau peut aussi recevoir dans un creux des reliques de saint ou porter les armoiries de son propriétaire.
Sur sa forte lame à deux tranchants, munie d'une imposante gorge d'évidement, ont été portées deux lettres, peut-être « HS » et sur l'autre versant, une inscription devenue illisible. Insuffisant pour nous diriger vers un lieu de production ou un destinataire particulier.
Les quillons, droits et renflés vers les extrémités, donnent à cette arme la forme générale de la croix du Christ. Un symbole très important pour les chevaliers qui se rattachaient toujours à la chrétienté pour légitimer leur pouvoir.