« Une des qualités des plus remarquables de cette maison, c’est qu’elle se prête immédiatement à toutes les fantaisies pratiques de ses clients. Elle ne tient pas aux systèmes et aux modèles existants, mais elle s’attache à créer l’outil qui doit répondre aux besoins du moment », écrivait le rapporteur de la section typographie à l’Exposition universelle de 1900, où les Établissements Marinoni n’exposaient pas moins de cinq modèles différents de rotatives. Cette presse rotative à plieuse a ainsi été fabriquée à l’attention spéciale de la galerie d’arts graphiques du Conservatoire et offerte en 1886 par Hippolyte Marinoni. Il fut remercié de son geste par le don d’une œuvre d’art provenant de la Manufacture de Sèvres par le ministère du Commerce et de l’Industrie. La presse était évaluée à 32 000 francs. Jules Michaud, gendre de Marinoni, proposa son concours au personnel du Conservatoire pour faire fonctionner « la petite presse rotative ».