Martyre du IIIe siècle, sainte Catherine d’Alexandrie est identifiable à la roue hérissée de pointes de fer qui figure à ses côtés et à l’épée qu’elle tenait autrefois à la main, instruments de son supplice. Cette
sculpture fait partie d’un ensemble décoratif qui orne l’ancien réfectoire de l’abbaye bénédictine que
deux abbesses dirigèrent pendant la seconde moitié du XVIIe siècle.
Aux côtés d’autres représentations de saintes, de femmes « fortes » de l’Ancien testament et d’allégories féminines, elle contribuait ainsi à offrir aux religieuses un modèle de vertu, de courage et de perfection. Glorifiant la figure de la femme, cette sculpture était, comme l’ensemble du décor, mise au service du prestige de son commanditaire : l’abbesse Antoinette de Chaulnes, qui succéda à sa sœur Anne en 1672.