À côté des références gréco-romaines, l’opéra puise également son inspiration dans les sujets religieux, comme "Il Sant’Alessio", drame musical créé à Rome en 1632. La légende de saint Alexis est populaire à Rome où deux églises lui sont consacrées. William Christie choisit pour la distribution uniquement des chanteurs masculins, selon les usages en vigueur chez les Jésuites. Le metteur en scène Benjamin Lazar a adopté un éclairage à la bougie. Le décor évoque un palais d’architecture classique, dont les trois ailes mobiles, en bois, permettent de varier les perspectives. Le costumier Alain Blanchot dessina 148 costumes, nécessitant 1224 m de tissu ! Le style des costumes et des décors s’inspire du texte de Jean-Jacques Bouchard, spectateur au XVIIe siècle de la première représentation. Les personnages de l’intrigue se mêlent aux allégories, le Bien - les vertus représentées par la Religion et le Mal - les vices par le diable.