L'armet s'impose au début du XVIIe siècle comme une ultime variation typologique des défenses de tête complétant l'armure. Il fut donc concurremment utilisé par la cavalerie et les fantassins avec parfois de lourds exemplaires qui se révèlent particulièrement utiles au combat en tranchée. L'appellation de armet « savoyard » résulte quant à elle de sa large utilisation par les troupes du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie à l'occasion de la fameuse « escalade », cette attaque surprise nocturne de Genève le 11 décembre 1602 qui fut d'ailleurs un retentissant échec. En effet, munis d'échelles en bois démontables, les troupes savoyardes furent surprises par deux sentinelles qui eurent le temps de tirer un coup d'arquebuse. Le tocsin sonne vers 2h30 du matin, bientôt relayé par toutes les cloches des temples de Genève. Les citoyens se réveillent et viennent prêter main forte aux milices bourgeoises pour repousser l'assaillant. C'est une victoire marquante pour la République protestante. A tel point que depuis lors chaque année, le 12 décembre, une fête est célébrée à Genève sur les bords du lac Léman en commémoration de l'évènement.
L'exemplaire de armet présenté ici se caractérise par sa forme de tête de hibou avec deux grosses ouvertures pour la vue et une troisième au niveau de la bouche permettant de communiquer plus aisément. Un renfort de protection situé juste au-dessus de la vue, prend la forme de gros sourcils qui se rejoignent en direction du menton à la manière d'un bec recourbé.
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