Dans la lignée des travaux de Louis Vicat sur le béton dès le début du XIXe siècle, on met en place, vers 1850, les premiers tests de résistance à la traction des mortiers de chaux et de ciment. H. Fruhling et W. Michaëlis, qui cherchent à normaliser ces mesures, présentent une machine de traction compacte lors de l’Exposition universelle de 1878. Celle-ci est adoptée par la Commission des méthodes d’essais des matériaux de construction de 1895, et un exemplaire en est acquis par le Conservatoire en 1907 auprès du constructeur d’instruments de précision Ponthus et Therrode. Pour déterminer la résistance à l’arrachement d’un mortier, on commence par confectionner une éprouvette du matériau à tester dans un moule normalisé en forme de huit. Une fois durcie, l’éprouvette est placée entre deux griffes puis étirée progressivement par un levier actionné par un godet rempli de billes de plomb. Le poids nécessaire à la rupture de l’éprouvette permet de connaître avec précision la résistance à la traction de l’échantillon.