Tablette d’écolier avec verset du Coran

Jusqu’au début du XXe siècle, la tablette coranique a été l’outil principal de l’élève dans les écoles primaires du Maghreb. Le maître, ou mouallim, apprenait l’écriture de l’arabe aux jeunes garçons – les filles n'allant pas à l'école. Il leur faisait réciter un certain nombre de fois des versets du Coran, en les scandant en rythme, jusqu'à ce que les élèves les connaissent par cœur. Puis les écoliers s’entraînaient à écrire l’un des versets qu’ils avaient mémorisés sur une planchette en bois couverte d’enduit, à l’aide d’une petite tige taillée en biais et trempée dans l'encre. Lorsqu’un élève était capable d’écrire son verset sans se tromper, le maître lui décernait en quelque sorte un brevet en décorant ou en faisant décorer le revers de sa tablette.
Au Moyen-Orient, où l’usage du papier est plus répandu, la planchette était remplacée par une feuille de papier et l'élève écrivait alors avec un qalam ou roseau.