C'est en 1854 que le shako remplace le casque à pointe dans les unités de chasseurs à pied (Jäger-Bataillon) et de tirailleurs (Schützen-Bataillon) prussiens. Adopté par les différents États de l'Empire allemand (royaumes de Prusse, de Bavière, de Saxe, de Wurtemberg, grands-duchés de Mecklembourg-Schwering, de Hesse-Darmstadt), le shako est mis en dotation non seulement dans les unités de chasseurs à pied et de tirailleurs mais aussi dans les compagnies cyclistes (Radfahr-Kompanie), les sections de mitrailleuses (Maschinengewehr-Abteilungen), l'infanterie de marine (Seebataillon), le génie (Pioniere), l'aérostation (Luftschiffer) ou l'aviation (Fliegertruppen) ; chacun avec leur plaque spécifique. Durant la Première Guerre mondiale, un nouveau modèle de shako est adopté en 1915 mais il ne diffère du modèle d'avant-guerre que par les garnitures en métal gris mat.
Cet exemplaire de shako, fabriqué à Neu-Ulm en 1916 par Hans Römer, était destiné aux chasseurs à pied bavarois. L'AKO (Allerhöchste Kabinets-Ordre ou Ordre du Cabinet suprême) du 31 mars 1916 modifie l'ancien modèle adopté en 1895. La plaque aux armes du royaume de Bavière avec la devise « In Treue fest » (Fermement en Fidélité) est en métal gris mat. Présent sur ce shako, le Feldzeichen (macaron blanc et bleu) n'est plus porté en campagne à partir de la fin de 1915. Porté encore à l'arrière jusqu'à la fin de la guerre, le shako a été remplacé par le casque d'acier modèle 1916 à partir de l'été 1916.