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Soggiorno a Parigi, Oggetto 212

Carla Lonzimarzo 1952 - maggio 1954

La Galleria Nazionale

La Galleria Nazionale
Roma, Italy

Tra gli altri, figura la cospicua documentazione relativa al Théâtre national populaire (TNP) inviata, anche solo in parte, in busta ad Anna Franceschini, ed il saggio sul teatro francese. Presente ritaglio stampa sulla mostra di Vuillard presso la galleria Hector Brame, con appunti; note circa i capolavori della collezione Van Beuningen in mostra al Petit Palais; articolo riguardante la mostra Depuis Bonnard tenutasi presso il Museo d'arte moderna; quaderno con appunti integrati e corretti delle note prese alle lezioni presso l'Amphithéâtre Richelieu Sorbonne ed una piccola agenda nella quale, tra l'altro, sono segnate varie attività culturali. Presenti «Le figaro spectacles» e «Paris Match»..

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  • Title: Soggiorno a Parigi, Oggetto 212
  • Creator: Lonzi Carla
  • Date Created: marzo 1952 - maggio 1954
  • Transcript:
    et jusque dans un cirque. Il a été joué devant des étudiants, des écoliers, des métallos de banlieue. Il a été joué devant des spectateurs qui n'étaient pas allés au théâtre depuis dix ans, d'autres qui n'y étaient jamais allés du tout; devant des spectateurs qui n'avaient jamais lu Le Cid; devant des spectateurs qui ne contais- saient même pas Corneille. Les vieux théâtres parisiens tenaient un livre de bord où un scribe anonyme rédigeait, au jour le jour, leur a petite histoire ». Je ne sais si le T.N.P. obéit à cette tradition. Il serait, en ce cas, mieux placé que quiconque pour nous raconter la « petite histoire du Cid, ce roman vécu d'un chef-d'oeuvre rajeuni. Pour moi, qui l'ai vu Le Cid de Vilar qu'une dizaine de fois, ici et là, je ne pourrais que rapporter les petits faits vrais dont je me suis trouvé le témoin de hasard. Par exemple, ce soir, à Clichy, où dans le public, au moment où Chimène réclame la tête de Rodrigue, un petit garçon se leva, indigné, et lui cria : « Espèce de s... » Au reste, ce ne sont là qu'anecdotes qui ne valent pas, dans ma mémoire, une émotion toujours ressentie, toujours renouvelée. Emotion de redécouvrir Le Cid au fond des banlieues, parmi tant d'hommes et de femmes aux mains lourdes, aux visages creusés par les fatigues, aux yeux miraculeusement vivants. Emotion de retrouver Le Cid dans la brume lyonnaise, au gré du hasard d'un horaire, entre deux trains. Emotion de pousser la tenture d'un cirque entr'ouverte sur l'univers cornélien... Et toujours le même public et cette humble preuve de son amour : mieux que des bravos, l'extraordinaire qualité de ses silences. Les interprètes du Cid ont sans doute d'autres souvenirs. Lorsqu'ils en parlent entre eux, ils évoquent tel ou tel incident représentation, ou bien, par exemple, l'accueil du public allemand, si différend du nôtre, silencieux et comme glacé pen- dant toute la pièce, n'applaudissant aucune scène, aucune tirade, pas même le récit de Rodrigue, et puis, à la fin, explosant littéralement se délivrant par d'interminables ovations, d'interminables rappels. De toutes manières, je ne crois pas qu'aucun d'eux ait joué le Cid sans que chaque soir, après la représentation, dans la foule qui parfois assiège sa loge, il n'ait rencontré au moins un de ces visages qui paient de toute peine et sont le salaire de tout effort : visage brillant de joie paisible, ce visage de l'homme confronté avec une cuvre d'art. et Pourquoi Le Cid du T.N.P. a-t-il atteint la centième ? Pourquoi en doublera-t-il triplera-t-il le cap ? Pourquoi le réclame-t-on dans toutes les villes de France et dans tous les pays étrangers des deux mondes ? Quelle ardeur obscure pousse des sachant qu'il faudra revenir à pied chez soi, dans la nuit, le froid et la solitude Pourquoi ai-je pu voir des gens qui ne se connaissaient pas, qui ne s'étaient jamais vus, se parler, se tutoyer à la sortie du Cid ? Pourquoi, dans les coulisses du Cid, toujours ces ombres qui rôdent, ces « resquilleurs fascinés qui se collent aux fentes des portants jusqu'à ce qu'on les en chasse ? J'ai parlé de confrontation avec une auvre d'art et je crois, sincèrement, que toute réponse est là. A une époque où l'agora remplace la tragédie, où l'on ne réunit des foules que pour des sermons, des discours ou des matchs de football, Vilar a gagné cette gageure : rassembler des foules devant une cuvre d'art. Il est heureux que Spira, Chaumette, Philipe, Négroni et leurs camarades aient l'âge de leur rôle. Entre autres privilèges sur les comédiens de naguère qui jouaient Chimène avec des fausses dents et Rodrigue avec des rhumatismes, ils auront le temps de vieillir et de pouvoir dire, un jour : J'étais du Cid. Voilà une prophétie que d'aucuns jugeront peut-être outrecuidante. Je gage que ceux-là seront les mêmes qui, à l'aube du Cid de Vilar, ne pouvaient imaginer qu'on en fêterait aujourd'hui la centième représentation à bureaux fermés, devant en moyenne deux mille spectateurs dans la salle et cinq cents à la porte. M.L. CEuvres Dramatiques T. N. P.! 1952 4 L'indice de droite permet le classement de la fiche dans la rubrique désignée.
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  • Notes: Le pubblicazioni Chanson douce (Dolce fiaba), Edizioni musicali Radio Record Ricordi, Milano 1952; Théâtre Hébertot di Parigi, Dialogues des carmélites, W. Fischer, [Paris] 1952; tutti i numeri di «Une semaine de Paris» presenti nella III Sezione: Biblioteca sono state rinvenute insieme agli altri materiali di questo fascicolo. Carla ha soggiornato presso Madame Roux (cfr. I.1.4.6).
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